Voyage touristique au Sénégal
(Dakar - Sine Saloum - Niokolo Koba - Lac rose)
du 13 au 20 janvier 2006

 

 

 


Le guide ornitho indispensable et complet pour le Sénégal.
Dessins de bonne qualité.
Les noms des oiseaux sont également en français dans les textes.

 

page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - page 5 - page 6

Lundi 16 janvier 2006

Départ avant le lever du soleil et traversée du fleuve dans la nuit noire pour retrouver notre bus. Le voyage s'annonce long et pénible : près de 600 km pour rejoindre le secteur du parc national du Niokolo Koba à l'intérieur des terres. À hauteur de Kaoloack, dans des paysages arides parsemé de marais salants, j'observe depuis le bus plusieurs busards des roseaux et cendrés. Mais l'espèce la plus intéressante est l'élanion naucler (Chelictinia riocourii) dont j'observerai furtivement 3 petites troupes d'oiseaux chassant les criquets migrateurs en bord de route, en compagnie de faucons crécerellettes. Ceci me sera en fait confirmé par Gilles Trochard que j'ai brièvement rencontré deux jours plus tard au campement de Wassadou. Les rolliers d'Abyssinie sont extrêmement communs le long de la route entre Kaolack et Tombacounda. Posés sur les arbustes ou les fils électriques, ils sont aussi réguliers que les buses variables le long des routes de France. Au premier arrêt du bus, je profite pour faire quelques photos d'un individu posé dans un champ. Nous nous arrêtons à nouveau quelques kilomètres plus loin pour visiter un village. Boycottant la visite de l'école et du centre de soins, je découvre les oiseaux présents à la périphérie même du village. Une trentaine de hérons gardebœufs sont posés sur un arbre. Peu farouches, je réussis de sympathiques clichés irréalisables en France dans les mêmes conditions d'approche. Dans un petit enclos boisé et grillagé autour d'un transformateur électrique, j'observe pas moins de 5 rolliers d'Abyssinie accompagnés de plusieurs choucadors à longue queue (Lamprotornis caudatus) fort bruyants.De petits oiseaux granivores rayés de beige et de brun sur le dos et dont les mâles possèdent un bec rouge s'avèrent être des veuves dominicaines ( Vidua macroura) mais les mâles sont malheureusement en plumage internuptial. En essayant de les photographier, une prinia commune (Prinia subflava) passe devant mon objectif et disparaît aussitôt. Plusieurs tourterelles de petite taille et possédant une grande queue se posent à côté. Le mâle possède un masque noir : ce sont des tourterelles masquées (Oena capensis). Un faucon lanier (Falco biarmicus) passe au-dessus du village et fait envoler tout ce petit monde ailé.
Plus loin sur la route bien défoncée sur 150 km avant l'arrivée à Tombacounda, j'observe toujours aussi rapidement un couple de rolliers variés (Coracias naevia). Je ne réobserverai plus cette espèce qui est a priori assez commune au Sénégal.


Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinicus)

Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinicus)

Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinicus)

choucador à longue queue (Lamprotornis caudatus)

Héron gardebœufs (Bubulcus ibis)

prinia commune (Prinia subflava)

tourterelle masquée (Oena capensis)

Veuve dominicaine ( Vidua macroura)

Veuve dominicaine ( Vidua macroura)

 

Arrêt suivant : le restaurant de Tombacounda. Il est presque 15h00 ! Pas grand chose dans les jardins sauf quelques amarantes communs qui se cachent dans la haie. Après le déjeuner, nouvel arrêt dans un village pour la énième visite couplée école-centre de soins. Un rollier d'Abyssinie est posé au sommet d'une case. Plus loin, j'observe mes premiers irisors moqueurs (Phoeniculus purpureus) qui forment une petite bruyante qui vole d'arbre en arbre. Un couple de calaos à bec rouge parade à nouveau devant moi sur une branche, les ailes ouvertes et le corps légèrement penché en arrière. Les deux oiseaux chantent alors côte à côte à l'unisson. Un couple de corvinelle à bec jaune (Corvinella corvina) est posé en évidence sur une haute herbe sèche puis s'envole sous le couvert.


amarante commun (Lagonosticta senegala)

Calao à bec rouge (Tockus erythrorhynchus)

choucador à longue queue (Lamprotornis caudatus)

 

Après ce dernier arrêt et au terme d'un trajet assez épuisant, nous arrivons enfin en vue d'un panneau indiquant "campement Wassadou". Suivant une piste forestière de 3 km, nous arrivons dans un endroit superbe surplombant le fleuve Gambie. Le campement est en fait constitué d'une petite trentaine de bungalow en forme de case, éparpillés sur une zone de quelques hectares boisés et fleuris. Plusieurs grandes cases servent à l'administration, au matériel et au personnel et le réfectoire est ouvert sur sa moitié. Le site est vraiment superbe et les cris des singes (Babouins) se regroupant pour la nuit dans un grand arbre de l'autre côté d'un bras de la rivière, ajoutent une touche sonore à ce paysage tropical. Malheureusement, et ce sera le cas pour les 3 nuits passées sur place, nous arrivons au campement 1 à 2 heures seulement avant le coucher du soleil et repartons systématiquement avant son lever si bien que nous n'avons guère eu le temps de découvrir le site et les animaux le peuplant. Mais le peu que nous ayons observé donne l'envie de revenir pour une semaine sur place. Pour plus de renseignements, visitez le site web du campement <http://www.niokolo.com> et n'hésitez pas à venir y passer 7 à 9 jours (voir les formules proposées). Vous ne le regretterez pas !

 

page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - page 5 - page 6

© 2006 Hervé MICHEL