Du 15 au 25 mai 2011 |
À l'aube, nous découvrons que nous sommes au pied d'un petit escarpement où les oiseaux chanteurs semblent nombreux. La première espèce mythique rencontrée est l'iranie à gorge blanche dont un mâle chante depuis le sommet du relief puis vient gentiment se poster au sommet d'un buisson à 10 mètres de nous.Un peu plus loin, c'est un bruant cendré mâle qui défend son territoire à grands renforts de ritournelles. Un bruant mélanocéphale vient nous rendre visite mais reste légèrement à contre-jour. Un couple de mésange lugubre se promène au milieu des buissons puis s'envole vers un petit verger où je me rends dans l'espoir de la photographier.Dans le verger, la mésange a disparu et c'est à nouveau une iranie qui vient se poster devant nous. Une fauvette orphéane est également de la partie et pose longuement sur sa branche. L'oiseau le moins farouche sera ce mâle de traquet oreillard de la forme orientale, occupé à chercher sa nourriture au milieu du labour. Serge, quant à lui, aura le temps de dessiner une sittelle de Neumayer que j'ai observée à grande distance dans les éperons rocheux.Nous redescendons ensuite vers nos tentes et la bâtisse en ruine pour y découvrir un nid de sittelle des rochers et une colonie de moineaux soulcies. Deux couples d'hirondelle rousseline ont également choisi ces anciens bâtiments pour y installer leurs nids. Elles viennent régulièrement au bord d'une flaque d'eau récupérer de la boue pour leur construction. En arrière de la ruine se trouvent des champs et des vergers qui sont le domaine de l'alouette calandre et du bruant mélanocéphale. Une iranie un peu plus pâle se laisse également photographier alors qu'un couple de roselin de Lichtenstein venu se désaltérer dans une flaque au beau milieu du chemin se montrera nettement moins coopératif. Un lointain pic syriaque se déplace dans un verger et un monticole bleu, encore plus distant, chante en haut d'une petite vire. Des dizaines de guêpiers d'Europe passent en migration au-dessus de nos têtes durant toute la matinée. Mais point de bruant cendrillard ni de traquet kurde.Nous décidons de reprendre notre véhicule et de redescendre vers le village de Durnalik. Au bord de la route qui mène à une carrière et qui est blanchie par le passage incessant des camions, nous faisons une première halte sans grand succès. Seuls un sympathique hypolaïs d'Upcher et une farouche pie-grièche à tête rousse au plumage plus contrasté que nos oiseaux français acceptent de poser pour les immortaliser. Nous effectuons un deuxième arrêt quelques centaines de mètres en contrebas pour découvrir une aire de buse féroce et ses poussins affamés qui crient à tue-tête à l'arrivée d'un parent. Ce site est également celui du bruant cendrillard et nous repérons plusieurs oiseaux de part et d'autre de la route entre les passages de camions et les nuages de poussière blanche qu'ils soulèvent. Les guêpiers continuent à migrer en nombres au-dessus de nos têtes.Nous finissons par descendre encore plus bas dans cette petite vallée pour déjeuner avant de prendre l'autoroute vers Bireçik, non sans avoir effectuer de belles observations de sittelle des rochers. |