Le mardi matin, retour à la digue de Panato avec cette fois-ci Michel CLÉMENT. Nous choisissons de visiter les bassins de décantation à la recherche des talèves violacées et favorite dont nous ne ferons qu'entre apercevoir quelques individus dans la végétation luxuriante. Hormis les sempiternels mais toujours farouches jacanas noirs, nous observerons à distance raisonnable deux petits blongios et un héron strié. Un martin-pêcheur à ventre roux passe bruyamment dans le ciel alors qu'un couple de donacobe à collier fait son apparition en même temps qu'un mâle chanteur de saltator gris. Un tangara à camail chante également bien en vue et un couple de synallaxe à gorge jaune inspecte sans aucune discrétion les buissons qui bordent les bassins. Une paruline équatoriale vient se percher à côté de moi. Confiante, j'ai tout le temps de la photographier au contraire d'un groupe de conures cuivrées toujours aussi farouches.
Le tyran mélancholique et les moucherolles pie et à tête blanche sont également visibles sur le site. Sur le retour, Michel lève une très probable bécassine de Magellan et découvre à nouveau un butor mirasol dans la végétation arbustive. Un caïman de taille déjà correcte se prélasse dans une flaque d'eau alors qu'un milan des marais juvénile nous survole au moment de retrouver nos véhicules.
Nous reprenons une dernière fois la piste de Panato. La mare où nous avions observé le martin-pêcheur nain est désormais à sec et des varans viennent se nourrir des poissons englués dans la vase noire. Dans le petit bosquet, un superbe manakin auréole se montre longuement à découvert. La buse à tête blanche et le tyran pitangua se laisseront observer d'assez loin à l'inverse du farouche toui été et du nettement plus confiant gobemoucheron tropical. La canicule s'installe rapidement et, alors que nous rentrons vers nos véhicules, un goglu des prés — migrateur rare en Guyane — inspecte les buissons en bord de chemin. Nous quittons ensuite Michel CLÉMENT et Awala direction Cayenne.
Sur le retour — finalement assez long — nous faisons une halte en fin d'après-midi sur la route de Guatemala mais les oiseaux ne sont pas au rendez-vous. Je coche par contre mon premier chasseur guyanais. Serge dessine un très lointain araçari grigri inaccessible avec mon téléobjectif. Je retrouve le petit groupe de buses busons sur les arbres morts ainsi qu'un urubu noir. Nous arrivons un peu en retard chez Patrick et Sandrine à cause des bouchons de Cayenne.
