Accenteur alpin
Prunella collaris - famille des Prunellidés


adulte en hiver



adulte fin d'été
Minolta Dynax 700 si + Sigma 400/5,6
(photo Hervé MICHEL)


juvénile
Minolta Dynax 700 si + Sigma 400/5,6
(photo Hervé MICHEL)

 
L'année de l'accenteur alpin

L'accenteur alpin est avant tout un oiseau montagnard passant le maximum de temps dans la haute montagne et ne descendant contraint et forcé vers les vallées que lorsque l'enneigement le prive de toute source de nourriture en altitude. Le retour vers les sites de nidification s'effectue dès la fin mars et les arrivées se succèdent jusqu'en mai. La ponte de 4 ufs en moyenne est déposée principalement en juin et l'incubation dure 15 jours. Les jeunes nidicoles restent le même laps de temps au nid avant de savoir voler. Une seconde ponte ne semble qu'occasionnelle. La transhumance vers les vallées débute en octobre mais des oiseaux peuvent passer l'hiver à des altitudes élevées, notamment aux alentours des stations de ski où il trouve de quoi se nourrir.

Où voir l'accenteur alpin

L'accenteur alpin niche en France dans la plupart de nos massifs montagneux entre 1800 et 3000 mètres d'altitude. Les Alpes, les Pyrénées et la montagne corse sont habités de façon régulière alors que seuls quelques couples se reproduisent dans le Massif Central, le Jura et les Vosges. En Suisse, le massif alpin est également uniformément colonisé alors que le Jura ne recèle que quelques très rares couples. Le milieu de nidification est la haute montagne au-delà de la zone forestière et de la lande d'altitude. En fait, ce sont les pierriers, à la limite supérieure de la pelouse alpine qui accueillent les nids jusqu'à 3000 mètres dans les Alpes.
En hiver, si quelques oiseaux restent en altitude aux abords des stations de ski, la plupart effectuent une transhumance vers les vallées et il peut alors être observé en plaine. Néanmoins, seuls le quart sud-est de la France, le piémont pyrénéen et les vallées suisses l'accueillent de façon régulière, l'accenteur alpin restant un hôte d'hiver exceptionnel partout ailleurs. Durant cette période, il faut le rechercher là où la roche est présente, dans les carrières, les gravières et au bord des falaises et barres rocheuses de basse altitude.

Observer l'accenteur alpin

L'observation de l'accenteur alpin nécessite le plus souvent de se rendre sur ses sites de reproduction et, à moins de l'observer au niveau des cols alpins et pyrénéens accessibles en voiture, il vous faudra crapahuter au niveau des pelouses et des pierriers d'altitude pour espérer le rencontrer. Jouant volontiers à cache-cache entre les monticules de pierres, son observation n'est pas toujours des plus aisée quoique sa relative confiance en l'homme vous permettra de faire d'excellentes observations à faible distance. N'oubliez pas de le rechercher en hiver dans les stations de ski où il est régulier alors que sa rencontre en plaine en hiver en dehors du quart sud-est de la France relève pltuôt de la chance.

De quoi se nourrit l'accenteur alpin

 

Identifier l'accenteur alpin

Bien plus gros et rondouillard que son cousin l'accenteur mouchet, l'accenteur alpin s'en différencie également par sa coloration générale moins terne, ses stries marrons sur les flancs , la base de la mandibule jaune et les barres alaires pâles en pointillés. La bavette striée de blanc et de sombre est l'apanage des adultes mais elle n'est guère visible que dans les guides. Son vol est onduleux comme celui des fringilles.

Entendre l'accenteur alpin

Son chant fort est souvent le premier indice de sa présence au sein d'un pierrier d'altitude où sa découverte visuelle est plus qu'aléatoire. Le chant à la mélodie flûtée et roulée est émis à la pointe d'un rocher alors que ses cris sont émis en permanence, même en vol.

L'accenteur alpin et l'homme

Il existe peu d'interactions entre l'accenteur alpin et l'homme car c'est avant tout un oiseau discret dont les sites de reproduction sont loin de toute influence humaine. Seul le développement des stations de ski a peut-être permis à cette espèce de développer l'hivernage en altitude en lui permettant d'accéder à une nourriture facile.

 


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© Hervé MICHEL 2004