DIGISCOPIE

Technique

1/ Stabilité maximale lors de la prise de vue :

Comme vous l'imaginez, avec un tel équipement permettant des grossissements qui vont au-delà de ce qui était imaginable il y a quelques années encore en photographie animalière classique, la condition sine qua non pour l'obtention d'images de qualité est la stabilité de l'ensemble.

Cela passe donc d'abord par un pied photographique à la fois très stable et si possible le plus léger possible lors du transport de l'équipement. Essayez de limiter au maximum le porte-à-faux en utilisant des accessoires intercallés entre la longue-vue et le pied qui permettent de déplacer le centre de gravité de l'ensemble LV + APN vers l'avant.

Également utile, le clip de fixation pour vitre de voiture. La stabilité n'est quand même pas au rendez-vous !

L'adaptateur qui relie la longue-vue à l'appareil photo numérique (APN) est la pièce maîtresse de la digiscopie. Non seulement il permet de stabiliser les deux appareils mais aussi d'aligner les deux axes optiques. Il faut à ce sujet bien vérifier que l'adaptateur est correctement positionné, surtout lors de l'utilisation de l'oculaire x30 de la longue-vue (inutile avec le x20). Pour cela, avant de serrer les vis de maintien, dézoomer votre APN pour voir le cercle de l'oculaire dans l'écran LCD et centrer le le mieux possible puis zoomer au maximum avec l'APN pour être prêt à photographier. Ces conseils sont surtout valables avec un adaptateur de type digimount pas pour les adaptateurs type Swarowski dont le centrage se fait automatiquement.

Je rappelle que certains digiscopeurs fabriquent eux-mêmes leur adaptateur (voir sur leurs sites) et obtiennent ainsi de belles photos. Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains même posent simplement l'APN sur l'oculaire de la longue-vue… et obtiennent également de superbes images !

Néanmoins, un adaptateur fixe permet d'emblée d'améliorer très nettement la qualité de ses images et permet également, soit d'utiliser le retardateur, soit de travailler avec des vitesses d'obturation très basses si le sujet veut bien rester immobile :-)

Enfin la digiscopie par grand vent est quasiment systématiquement vouée à l'échec. Inutile de perdre votre temps et contentez-vous d'observer à travers votre longue-vue.

2/ Mise au point :

C'est le gros problème de tous les digiscopeurs, débutants ou confirmés. Le problème de la mise au point (MAP) est récurrent dans toutes les circonstances. La seule façon de vérifier que la MAP est correcte est l'écran LCD de votre APN. Or ce dernier est petit et de définition nettement inférieure à celles des photographies réalisées par ce même appareil. Il faut donc la plupart du temps se fier à la MAP autofocus de l'APN. Mais ce dernier n'est pas fiable à 100 %, loin de là.

Différentes techniques de MAP existent :

1 - L'APN n'est pas sur la longue-vue. Vous faites la MAP avec la longue-vue puis posez l'APN dessus. L'autofocus de l'APN ajuste la MAP que vous pouvez encore corriger en modifiant la MAP de la longue-vue (il faut pour cela maintenir le déclencheur de l'APN enfoncé à mi-course). Ceci est intéressant lorsque l'autofocus patine sur des branches intercallées entre l'oiseau et vous.

2 - L'APN est sur la longue-vue. Vous règlez la MAP de la longue-vue depuis l'écran LCD de l'APN et faites confiance à l'autofocus en modifiant ou non la MAP à partir de la longue-vue.

3- L'APN est sur la longue-vue et l'autofocus est débrayé. Vous mettez la MAP manuelle en posotion infini. Vous faites exclusivement la MAP sur la longue-vue en vous fiant à ce que vous voyez sur l'écran LCD de l'APN. Cette technique est surtout valable pour les oiseaux en mouvement que l'autofocus a toujours beaucoup de mal à suivre.

Attention, si vous portez des lunettes, mettez-les impérativement pour parfaire la MAP sur l'écran LCD.

Pour ma part, j'utilise essentiellement la méthode 2 et, comme la pellicule ne coûte pas cher, je fais toujours plusieurs photos en faisant varier la MAP à partir de la longue-vue (après avoir bloqué l'autofocus de l'APN en appuyant sur le déclencheur à mi-course)

3 / Obtention d'une vitesse rapide :

Rappelez-vous avant tout que l'obtention d'une photo floue est surtout due à un manque de lumière entraînant une vitesse d'obturation trop longue et au bougé du sujet (surtout pour les petis oiseaux de type mésange).

Dans 99% des cas, une bonne photo est obtenue avec des vitesses supérieures au 1/125ème de seconde.

4/ Déclenchement :

Le déclenchement idéal se fait par le biais d'une télécommande ou à l'aide du retardateur en cas d'oiseau coopératif. Cela permet de limiter les vibrations liées au déclenchement manuel. Toutefois, avec une bonne maîtrise de la technique et une vitesse d'obturation rapide, vous arriverez à déclencher en utilisant le déclencheur de l'APN.

Vous avez déjà remarqué qu'il y avait un temps de latence non négligeable entre le moment où vous appuyez sur le déclencheur et la prise de la photo car l'APN refait systématiquement la MAP. Celui-ci est encore amplifié avec la télécommande Nikon :-((

Pour y palier, utiliser la méthode de MAP avec le déclencheur enfoncé à mi-course et déclencher au moment le plus opportun.

5/ Logiciel de retouche d'image :

Toutes les images nécessitent une retouche avec un logiciel ad hoc. Le contraste, la luminosité et la netteté doivent être améliorée. N'ayez pas honte de le faire !

Longues-vues, Coolpix, adaptateurs et pieds photo sont disponibles
chez Europe Nature Optik (Roger GUICHON)

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