Guyane 2009 |
Vendredi 2 octobre 2009. Le lendemain, après une nuit écourtée en partie à cause du décalage horaire, nous quittons Patrick et Sandrine de bonne heure pour tracer vers l'ouest guyanais. Le lever du soleil a lieu vers 6h30 quelle que soit la saison et nous nous rendrons vite compte au fil des jours que les périodes pour observer les oiseaux sont en fait très réduites durant la saison sèche. Et cette année est particulièrement sèche ! Le matin, les différentes espèces visibles sont actives jusqu'à 10h00 environ et le soir de 16h30 à 18h30. En dehors de ces plages horaires, la canicule incite animaux et humains à se reposer. Arrivés vers 7h15 — donc un peu tard — sur la route de Guatemala (située entre Cayenne et Kourou), je découvre par moi-même mes premiers oiseaux sud-américains. Pas facile du tout de les identifier car, devant porter mes jumelles et surtout le 500 mm avec le monopode, je ne me suis pas encombré d'un des 2 volumineux et encombrants guides à savoir "Birds of northern South America" de Robin Restall et "Birds of Venezuela" de Hilty. Heureusement que Serge avait déjà effectué une dizaine de voyages en Amérique du sud ! Un des premiers oiseaux sera donc un rapace indéterminé qui s'avérera être une buse buson. plusieurs oiseaux était présents sur les arbres morts au nord de la route. quelques orioles jaunes trainent dans un buisson et un couple d'ani à bec lisse se repose sur une feuille de palmier. Bref, ce n'est pas la grande foule :-(( Alors que nous sommes présents sur le site depuis un quart d'heure à peine, un 4x4 arrive le long de la piste avec, à son bord, Michel Giraud-Audine ! Ce dernier, que je connais de nom grâce à internet, nous indique un arbre en pleine fructification où plusieurs espèces viennent se nourrir : j'y observe un tyran audacieux, un tyran de Wied, un tangara des palmiers et un gobemoucheron tropical. Un cacique huppé vient se poser à proximité. Michel nous laisse car il doit essayer de photographier le martin-pêcheur nain dans une petite crique. En fait, en Guyane, crique signifie ruisseau ! Nous le quittons donc et arrivons à un milieu de type savane arborée et pâturée. Un macagua rieur passe au-dessus de nous (le seul du voyage !) et quelques anis à bec lisse animent le paysage bien désert. Seule un couple de colombe rousse se laisse observer. Un peu plus loin, une buse roussâtre en fait de même. Nous continuons la route de Guatemala qui se termine en cul-de-sac au niveau du fleuve. Kourou se trouve en face. La marée basse découvre les vasières et je note quelques aigrettes bleues et neigeuses le long des deux rives. Un courlieu (corlieu) hudsonien pas trop farouche se laisse photographier ainsi que quelques mouettes atricilles et hirondelles chalybées. Devant le peu d'oiseaux et le temps qui passe, nous décidons d'aller nous ravitailler à Kourou. Malgré la canicule, nous décidons de faire un petit crochet par la pointe aux roches de Kourou. Ce fut un bon choix car nous avons pu observer plusieurs nouvelles espèces dans d'excellentes conditions, comme cette buse buson occupée à terminer son repas dans la vase à 10 mètres de moi et qui n'a pas daigné s'envoler !. Un chevalier semipalmé et un grivelé sont au rendez-vous ainsi que plusieurs bécasseaux semipalmés pas faciles à photographier car en perpétuel mouvement et un tournepierre à collier occupé à déguster un poisson mort. Je note également ma seule iguane du voyage. Je rejoins Serge qui s'est installé côté océan. Une petite troupe de colombes rousses se posent sur les roches tandis qu'en bord de mer, ce sont quelques sternes argentées et mouettes atricilles qui sont présentes. Des aigrettes neigeuses, bleues et tricolores passent en vol devant nous ainsi que, nettement plus rares, une sterne royale et un groupe de bec-en-ciseaux noirs. |